Que vous ayez récemment reçu un diagnostic de TDAH ou que vous viviez avec le TDAH depuis de nombreuses années, la question que presque tous les adultes se posent est la suivante : “Mes enfants auront-ils aussi un TDAH ?”.

La réponse à cette question dépend de plusieurs facteurs. Les gènes sont la principale cause du TDAH, ce qui signifie que le TDAH est effectivement présent dans les familles. Même si aucun membre de votre famille élargie n’a été officiellement diagnostiqué comme souffrant du TDAH, vous pouvez remarquer des traits et des caractéristiques semblables au TDAH chez les membres de votre famille.

Malgré ce lien génétique fort, si vous êtes atteint du TDAH, cela ne signifie pas automatiquement que votre enfant le sera aussi. En effet, c’est une combinaison de gènes et de facteurs environnementaux qui détermine si un enfant développe un TDAH. Ils peuvent hériter des gènes du TDAH sans les activer.
Les recherches suggèrent qu’environ 40 % des enfants diagnostiqués avec un TDAH ont au moins un parent qui présente également des symptômes de cette maladie.

Bien que vous puissiez vous sentir impuissant face à vos gènes, il y a tout de même certaines choses que vous pouvez faire pour aider votre enfant, notamment en surveillant les signes précoces et en agissant comme un modèle. Cet article traite des approches proactives que vous pouvez adopter pour aider votre enfant s’il hérite du TDAH.

Soyez vigilants

Si votre enfant commence à présenter des signes ou des symptômes du TDAH, demandez l’aide d’un professionnel. Un diagnostic précoce et un traitement approprié seront d’une valeur inestimable pour votre enfant ; ils contribueront à minimiser ses problèmes et à l’aider à réussir. Il est également important d’informer le pédiatre de votre enfant s’il y a des antécédents familiaux de TDAH.

Soyez conscient des différences

Si votre enfant a hérité du TDAH, il peut se manifester de manière très différente du TDAH. Par exemple, si vous souffrez d’un TDAH hyperactif-impulsif et que votre enfant souffre d’un TDAH inattentif, le comportement et les difficultés seront différents, même s’ils souffrent tous deux du TDAH.

De plus, le TDAH se présente souvent différemment selon le sexe de l’enfant.3 Si votre fils souffre d’un TDAH de type hyperactif-impulsif, il peut être très actif physiquement, alors que votre fille peut être hyper bavarde et impulsive verbalement.

Enfin, même si vous êtes du même sexe que votre enfant et que vous avez les mêmes présentations du TDAH, il se peut qu’il ait des comportements et des difficultés différents. Cependant, le fait de savoir que ces différences existent peut vous sensibiliser et vous aider à détecter rapidement les symptômes du TDAH chez votre enfant.

Résumez
Le TDAH n’est pas le même pour toutes les personnes atteintes, il est donc important de reconnaître que votre enfant peut être différent et rencontrer des difficultés uniques.

Soyez un modèle

Votre attitude à l’égard du TDAH a une incidence sur la façon dont votre enfant fait face au diagnostic.4 Essayez d’en parler de façon neutre, plutôt que de parler d’un problème qui vous fait ” peur ” et que vous souhaiteriez ne pas avoir.

En outre, si vous traitez et gérez activement vos symptômes de TDAH, cela aidera votre enfant à faire de même. Si vous apprenez et mettez en œuvre des compétences de vie adaptées au TDAH et que vous cherchez une aide médicale appropriée, votre enfant en fera autant.

Les enfants aiment s’intégrer. S’il est le seul enfant de l’école à souffrir du TDAH, il peut se sentir isolé et seul. Le fait de savoir que tu souffres du TDAH et que tu t’en sors bien leur donne le moral et les fait se sentir moins seuls.

Fossé de la culpabilité

Les personnes atteintes du TDAH sont expertes en matière de culpabilité et de honte pour toutes sortes de choses, qu’il s’agisse d’être constamment en retard ou d’oublier des tâches importantes au travail. Cependant, ne vous sentez pas coupable que votre enfant souffre du TDAH. Comme la couleur de leurs yeux, vous n’avez aucun contrôle sur les gènes dont ils ont hérité.

Partager cette condition peut également aider votre enfant à se sentir plus proche de vous. Parce que vous pouvez comprendre leurs symptômes et leurs difficultés, ils peuvent ressentir un lien plus étroit qu’ils ne peuvent pas partager avec un parent qui ne souffre pas de TDAH.

Résumé
Si votre enfant ne développe pas de TDAH, ne vous sentez pas coupable. Rappelez-vous que vous êtes en mesure de comprendre ce qu’il vit et que votre enfant possède des forces importantes qui l’aideront à faire face à la situation.

Soyez positif

On en sait plus que jamais sur le TDAH. Cela signifie que le TDAH est plus facile à détecter et qu’une aide appropriée est plus facilement disponible dans les milieux médicaux et scolaires. De plus, votre enfant a un parent qui le soutient et qui comprend ses difficultés.
Cela ne signifie pas nécessairement que vos parents ne vous ont pas soutenu. Chaque génération fait ce qu’elle peut avec les connaissances et les recherches dont elle dispose à ce moment-là.

Il est également utile de changer votre façon de voir le TDAH. Par exemple, au lieu de considérer les symptômes de la maladie comme des “déficits”, essayez de les voir comme des différences. Lorsque vous envisagez le TDAH de cette manière, vous réalisez que le cerveau de votre enfant peut fonctionner différemment de celui de certaines personnes, mais que la différence n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

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